16.11.05

La vie à deux vitesses

Un lien que j'utilise souvent pour voir les infos ayant trait à la sinistre SS est la page de Yahoo sur l'actualité de la sécu et de la médecine publique.

On y apprend ainsi que "PS, PCF et UDF ont dénoncé une médecine à deux vitesses". Aucune expression ne me fait plus rire que celle-là : "médecine à 2 vitesses", reprise par la gauche et les idiots utiles de l'UDF... Comme si on n'avait pas déjà une médecine à mille vitesses - et tant mieux ! Rien qu'avec les mutuelles complémentaires (qui remboursent mieux que la sinistre SS et pour moins cher) on a des prestations à mille vitesses, grâce à la concurrence !

Je propose aux partisans de la médecine à vitesse unique d'aller vite faire un tour à l'Hopital américain de Neuilly pour en expulser Michel Sardou, qui s'y fait soigner en ce moment. Qu'est-ce que c'est que ces stars qui se font soigner à vitesse supérieure, alors que le prolétaire avec sa faible vitesse ne peut même plus s'acheter du Doliprane et doit se contenter de l'hôpital public, avec ses listes d'attente et ses maladies nosocomiales ?

L'égalitarisme est bien ancré dans les cervelles : à bas la boulangerie à 2 vitesses, les loisirs à 2 vitesses, les voitures à plusieurs vitesses, la VIE à 2 vitesses ! L'égalitarisme est une révolte contre le droit à la différence, contre l'autre qui n'est pas comme nous, c'est la jalousie et l'envie insidieuse déguisées en idéologie, c'est l'essence de la démagogie. Rien d'étonnant à ce que cette idéologie soit dominante dans ce pays, qui a la haine de lui-même, et par conséquent des autres.
 

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Il est d'ailleurs intéressant de constater qu'à chaque fois que les bienpensants introduisent ou forcent des lois pour niveller par le bas (ils diront égaliser), le mal empire. Le dernier exemple en date étant la CMU.

Placé en CMU, un patient sera toujours beaucoup plus mal loti qu'un autre dans le régime standard. A chaque minimum social correspond maintenant sa classe de pestiférés plus ou moins graves. En haut, les politiques, au milieu les fonctionnaires, en bas, les salariés du privé, et en dessous de tout, les sans-emplois...